À l’issue du XIXe Sommet international de la Francophonie, qui s’est tenu en France pour la première fois depuis trente-trois ans, Jean-Noël BARROT, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, et Thani MOHAMED-SOILIHI, Secrétaire d’État chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, annoncent une série de mesures faisant progresser la contribution de la France au service du rayonnement de la Francophonie.
Dans la lignée des annonces du Président de la République et pour réaffirmer l’engagement de la France au service du rayonnement de la Francophonie, Jean-Noël BARROT, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, et le Secrétaire d’État chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Thani MOHAMED-SOILIHI, annoncent une série de mesures.
En premier lieu, parce que la Francophonie est un espace d’échanges favorisant la prospérité économique des peuples francophones, le Secrétaire d’État annonce la création d’un programme d’employabilité francophone, le « PIMEF ». Ce Programme international mobilité employabilité francophone (PIMEF) s’adresse à la jeunesse :
- Il met en réseau 1 100 universités et centres de recherche membres de l’Agence universitaire de la Francophonie dans 120 pays (étudiants, enseignants, chercheurs, administratifs) du monde entier. L’Agence universitaire de la francophonie, l’un des quatre opérateurs de l’OIF, travaillera tout au long de cette année pour sa mise en place progressive à partir de la rentrée universitaire 2025-2026. La France soutient aux côtés de l’OIF l’Agence Universitaire de la Francophonie.
- Les jeunes francophones de ces universités pourront bénéficier de programmes de mobilité centrés sur la professionnalisation et/ou l’employabilité.
- Ce programme fonctionnera sur un principe de réciprocité. Les universités et établissements fixeront le nombre d’étudiants envoyés au sein des structures partenaires qui sera identique à celui du nombre d’étudiants reçus.
En second lieu, le Secrétaire d’État annonce la création du programme « Volontaires unis pour la Francophonie ». Le monde francophone est également un espace de développement culturel et éducatif. Pour favoriser son attractivité, le programme permettra à 100 jeunes volontaires, ressortissants d’États membres de l’OIF, de participer à des missions de plusieurs mois dans un autre pays de l’espace francophone, auprès d’organisations de la société civile, de collectivités territoriales et d’organismes publics actifs en lien avec la coopération éducative, l’entreprenariat social et la défense des valeurs de la Francophonie.
Sur le volet culturel, le Secrétaire d’État annonce ensuite un soutien financier exceptionnel à la chaîne jeunesse du groupe TV5 Monde au Maghreb « Tivi 5 » rendant largement accessible une offre de contenus francophones variée et de qualité au bénéfice de la jeunesse de cette région et favorisant la production locale de contenus jeunesse en français pour valoriser la diversité du patrimoine culturel francophone.
Le Secrétaire d’État tient à rappeler son attachement à la promotion de la langue française comme force de transformation de la société. La France soutient les organisations féministes dont les activités ont un effet transformateur sur la société et les politiques publiques. À cet égard, deux projets au service de la promotion de l’égalité Femmes-Hommes et de la progression des droits des femmes voient le jour.
L’Alliance féministe francophone : pour s’assurer que la langue française ne puisse pas représenter un obstacle à la participation, l’influence et la mise en réseau d’organisations féministes pour porter des messages en faveur de l’égalité de genre au plus haut niveau, la France lance « l’Alliance féministe francophone », en complément du programme d’autonomisation des femmes de l’OIF, « La Francophonie avec elles ». Dans le cadre de cette Alliance, un consortium d’associations sera soutenu pour coordonner et financer la participation d’organisations féministes aux grands évènements et sommets internationaux, renforcer leurs capacités techniques de représentation et de négociation, soutenir leur plaidoyer en faveur d’un financement plus important de l’écosystème féministe international.
- Aux côtés de Martine BIRON, ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie, responsable de la condition féminine, et de Salima SAA, Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, la France lance un réseau francophone pour l’égalité et les droits des femmes.
- Cette initiative permettra d’offrir un espace de concertation et de coordination, rassemblant des représentants d’États membres et observateurs auprès de l’OIF et/ou francophones, ayant un intérêt et un engagement communs pour la promotion des droits des femmes et des filles et de l’égalité de genre, les instances consultatives en matière d’égalité femmes-hommes. Ce réseau pourra associer aux représentants d’organisations de la société civile. Cette initiative pourra se structurer progressivement, d’abord autour d’un nombre limité d’États lors du lancement, et devra rendre compte dans sa composition de la diversité géographique de l’espace francophone.
Le Secrétaire d’État Thani MOHAMED-SOILIHI déclare :
« Ce 19ème sommet nous a montré que l’espace francophone est résolument tourné vers l’avenir.
Cette série de mesures est une étape supplémentaire pour une Francophonie en actes, sur les plans éducatif, économique, culturel, pour l’égalité entre les femmes et les hommes et au service d’opportunités pour notre jeunesse.
Dans un monde en crise, la Francophonie est un espace singulier de coopération multilatérale, permettant à ses membres de coordonner leur vision du monde et d’être une force de progrès et de transformation du monde. »